top of page

«Série Fragments d’instabilité» 2025-En cours

Fragments d’instabilité – Ce qui reste

Il y a ce qui tient, ce qui s’effondre. Ce qui résiste encore, ce qui, déjà, se défait. Depuis la "Série Transparents" (1997-2001), mon travail suivait cette ligne de tension entre fragilité et persistance, entre visibilité et dissolution. Jadis, la lumière traversait la matière, révélant des corps en suspension, à la lisière de l’effacement. Aujourd’hui, dans la Série "Fragments d’instabilité" (2025-en cours), le support retient encore quelque chose de sa forme avant de plier sous l’usure, s’efforçant de tenir un instant de plus avant de laisser fuir ce qui l’animait.

Ici, il n’y a plus d’assise stable, mais une zone de faille, un espace d’effritement où le regard cherche ce qui demeure. Le papier se plie, s’affaisse, s’accroche encore, tandis que la couleur s’y dépose comme une empreinte, une mémoire résiduelle d’un geste en train de s’évanouir. Les ombres projetées sont des cicatrices de lumière, des reflets d’une présence qui hésite entre l’être et le souvenir.

Ce travail s’inscrit dans "Les 240 fins possibles", un projet qui interroge la multiplicité des trajectoires et la fragmentation de l’identité créative. Il dialogue avec l’Attribution Réflexive, un processus où les œuvres ne cessent de se redéfinir, de se perdre pour mieux se reformuler.

Là où mes premiers travaux tentaient de rendre visible l’invisible, la Série "Fragments d’instabilité" semble aujourd’hui explorer la dissolution du visible lui-même. Chaque pièce devient un vestige fragile, un instant suspendu où le regard hésite : que voyons-nous encore ? Et que sommes-nous en train de perdre ?

Ci-dessous : 

« Série Fragments d’instabilité »,

« «FA1»Vue1 »2025, crayons, pastels gras et secs sur papier, 28,7 × 21,8 × 8 cm

© 2025 by Jean-François Charlot. 

  • Instagram

Le contenu de ce site Internet est protégé par le droit d'auteur. Toute reproduction est

interdite. / Warning: The content of this web site is copyrighted. Any reproduction is strictly

forbidden.

bottom of page